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Une céphéide est une étoile variable périodique, c'est-à-dire dont la luminosité diminue et augmente de façon stable et périodique.
Il existe plusieurs types de céphéides. Les céphéides classiques dites de Classe I sont très lumineuses (jusqu'à 100 000 fois plus que le Soleil !) ce qui les rend visible individuellement
même à très grande distance.
Usage en tant que chandelle standard
La luminosité intrinsèque (c'est-à-dire la puissance rayonnée) des céphéides présente la particularité de ne dépendre que de leur période de variation lumineuse (la relation dépendant en revanche du
type de céphéide dont il s'agit). Or, le flux reçu par unité de surface à une distance $d$ d'une source lumineuse est égal
à $\Phi = L/(4\pi d^2)$ où $L$ est sa luminosité. En observant une céphéide, on connait à la fois $L$ par le biais de sa période
$T$ facilement observable (de l'ordre de grandeur de la journée) et d'autre part la puissance reçue par unité de surface.
Cela donne donc la distance $d = \sqrt{\dfrac{L}{4 \pi \Phi}}$. On appelle de tels objets, pour lesquel la luminosité intrinsèque
est connue, des "chandelles standards".
Découverte de la relation luminosité-période : La découverte de l'existence d'une relation entre luminosité et période des céphéides et due à Henrietta Leavitt. En 1908, cette astronome de l'observatoire de l'université d'Harvard étudie des milliers d'étoiles variables pulsantes appartenant
aux nuages de Magellan (deux galaxies naines environ 20 fois plus proches de la Voie Lactée qu'Andromède) et mesure leur magnitude apparente (grandeur plus pratique en Astronomie pour représenter la brillance que le flux lumineux en $W/m^2$) et leur période.
Elle suppose alors que toutes les étoiles d'un "nuage" sont approximativement à la même distance de la Terre, ce qui entraine
que la différence entre leur magnitude apparente et absolue (qui ne dépend que de la distance entre elles et la Terre) est une constante : $m-M = C$. Elle remarque
que la magnitude apparente de certaines de ces étoiles variables est une fonction de leur période, autrement dit, $m_{magellan} = m_{magellan}(T)$.
Cependant, ce n'est pas suffisant pour mesurer des distances. En effet, ceci requiert de connaitre la luminosité
intrinsèque ou encore la
magnitude absolue en fonction de la période, sans quoi la relation ainsi obtenue ne permet d'évaluer que le rapport entre la distance d'une
céphéide avec la distance de celles qui ont permis d'établir cette relation (qui est inconnue). Il faut alors attendre les
travaux de Hertzsprung et Shapley dans les années qui suivent pour étalonner cette relation et obtenir la courbe de la magnitude
absolue cette fois. Pour cela, ces astronomes ont mesuré la magnitude et la période d'une céphéide proche dont la distance
était connue (par la méthode de la parallaxe). Ils ont ainsi pu calculer sa magnitude absolue $M$. En reportant cette mesure
dans la courbe de
Leavitt, ils ont pu déterminer quelle était la constante $C$ qui séparait $m_{magellan}$ et $M$. De là ils en ont déduit la loi $T\mapsto
M(T)$.
Les mesures du téléscope spatial Hubble pour 10 céphéides proches établissent la relation suivante entre la magnitude absolue dans la bande V et la période $P$ en jours
(G. Fritz Benedict, Barbara E. McArthur
et al.
2007)
:
\begin{equation}
M_V = \left (-\mbox{2,43} \pm \mbox{0,12} \right) \left ( \log P - 1 \right) - \mbox{4,05} \pm \mbox{0,02}
\end{equation}
Cette relation implique une relation de forme loi de puissance entre la luminosité intrinsèque $L$ et la période $P$, de la
forme $L \propto P^{1+\epsilon}$.
La relation entre période et magnitude absolue n'est pas tout à fait univoque, probablement parce que d'autres paramètres peuvent différer d'une céphéide variable
à une autre avec un impact relativement faible. Ceci limite le pouvoir prédictif de la relation luminosité période de $\Delta
M_{V} \sim $ 0,1
(L. N. Berdnikov, A. K. Dambis
et al.
1997)
.
Cette méthode a permis de mesurer des distances de galaxies hôtes jusqu'à environ 30 Mpc
(Jeffrey A. Newman, Stephen E. Zepf
et al.
1999)
(Adam G. Riess, Weidong Li
et al.
2005)
Explication théorique par Eddington :
Découverte d'une nouvelle classe de céphéides :