LG: Pouvez-vous nous décrire rapidement votre carrière académique et vos thématiques de recherche actuelles ?
MW: Oui, j'ai donc passé mon master à Cambridge au Royaume-Uni, puis j'y ai fait ma thèse sur l'expérience ATLAS tout en faisant
de la phénoménologie, c'est-à-dire à l'interface entre théorie et expérience, en dehors d'ATLAS. Puis je suis resté à Cambridge
pour des post-docs jusqu'à partir pour Melbourne et maintenant je suis à Adélaïde en tant que maître de conférences en physique
et je passe actuellement le plus clair de mon temps à faire de la recherche. Mes thématiques de recherche comprennent, la
recherche de nouvelles particules au sein de l'expérience ATLAS, et des choses plus théoriques concernant la matière noire
et la physique des particules.
LG: D'après le site de l'université d'Adélaïde, vous êtes à la fois membre des collaborations ATLAS et CTA ?
MW: Oui, en réalité je n'ai rien fait d'utile pour CTA pour le moment (rires) mais je suis techniquement bien un membre de la
collaboration, et à ce titre nous avons reçu de l'argent et nous l'avons dépensé sur des composants du télescope. Pour le
moment, nous sommes en train de nous organiser pour la suite, et j'ai profité de ma venue à Paris pour parler avec Agnieszka
qui un membre important de HESS puisqu'elle a dirigé la recherche de matière noire au sein de cette expérience quelque temps,
et lui demander ce qu'elle faisait pour CTA, et elle m'a répondu qu'elle n'avait rien fait d'utile non plus pour le moment
(rires) et nous espérons nous impliquer davantage dans les années qui viennent.
LG: Pouvez-vous en dire plus sur votre implication dans ATLAS ?
MW: Dans le passé j'ai travaillé sur le code du trajectographe à semi-conducteurs [...], donc j'étais au plein cœur de l'aspect
expérimental, et ces dernières années j'ai surtout participé à des recherches de nouvelles particules et plus particulièrement
de particules supersymétriques et du super-partenaire du quark top (le stop), qui est très important à trouver. J'ai également
conduit une autre recherche de SUSY avec mes collègues dans le canal à 0 leptons, à la recherche de squarks et de gluinos
au cas où ils se manifesteraient ainsi. Finalement, je travaille également sur l'analyse diphoton avec tes collègues à Paris
et particulièrement sur la modélisation du signal et des considérations théoriques. La plupart de mon travaille tend à appliquer
la théorie pour ATLAS plutôt qu'à travailler sur l'expérimental pur et dur.
LG: Par ailleurs vous travaillez sur un projet dont la première sortie publique est prévue pour cet été ?
MW: Oui, c'est de GAMBIT dont tu veux parler je pense, donc oui ce n'est pas toujours pas public, nous cherchons encore à corriger
des bugs, nous avions d'ailleurs une importante réunion à ce sujet la nuit dernière, mais oui, cela représente la plupart
de mon travaille ces jours et c'est une grosse équipe d'environ 30 personnes dans des domaines qui s'étendent de la physique
des particules à la cosmologie en passant par l'astrophysique. L'objectif principal est en fait de combiner toutes les données
apportées par toutes sortes d'expériences et d'appliquer des théories quantiques des champs décrivant la physique des particules
et la matière noire pour les confronter et déterminer quelles théories sont correctes ou rejetées. C'est très utile quand
on obtient des résultats positifs parce que c'est la seule façon dont on sera capable de déterminer quelle est la prochaine
bonne théorie, mais c'est aussi utile pour concevoir de nouvelles expériences, puisque cela permet d'exploiter des résultats
négatifs pour rejeter plein de théories et nous amener vers d'autres théories vers lesquelles concentrer nos prochaines recherches.
LG: Vous dites que ce projet peut aider à concevoir de nouvelles expériences puisqu'il permet de définir quel espace des paramètres
d'une théorie doit être sondé ; est-ce qu'il peut aussi aider à déterminer quelles théories sont falsifiables si aucune expérience
réaliste ne permet de tester la plupart de leur domaine de prédiction ?
MW: Je pense que la réponse courte est : pour certaines théories oui, pour d'autres non. Quelque chose comme la supersymétrie
par exemple pourrait toujours échapper à une détection au LHC, et on peut écrire des théories qu'on ne pourrait pas tester
pour une raison ou une autre. Il y a d'autres exemples, par exemple, de façon générale la matière noire doit être faiblement
produite, donc on pourrait très bien la manquer au LHC. Dans le cas de résultats positifs, il est très clair que cela permet
de rejeter des théories presque immédiatement. Par exemple, si l'excès dans le canal diphoton avait été confirmé cela aurait
exclu tous les scénarios avec deux doublets de Higgs. On n'aurait pas pu avoir de scénario avec un doublet de Higgs supplémentaire
et rien d'autre, ce qui est une idée très populaire, parce qu'alors il aurait été impossible d'expliquer la taille du signal.
Similairement, la découverte du premier boson de Higgs aurait pu rejeter la plus simple forme de supersymétrie immédiatement,
si le boson de Higgs avait été plus lourd. Si sa masse était de 150 GeV au lieu de 125 GeV, cela aurait été trop pour le MSSM
(Minimal Super-Symmetric Model). Donc, il est clair qu'en fonction de ce que les données nous diront certaines théories pourront
être jetées à la poubelle quasi-directement. Et pour le reste, c'est en gros un catalogue d'efforts à effectuer pour les rechercher
en regardant dans les données pour voir si elles sont déjà exclues.
Dans certains cas cela pourrait être plus flou, quand par exemple il est difficile de trouver suffisamment de situations dans
un modèle qui décrivent bien les données, et donc ce n'est pas techniquement exclu, mais c'est très défavorable en regard
de ce que l'on aurait tendance à considérer.
LG: A la lumière des résultats pour l'instant négatifs au LHC, pensez-vous qu'il y a toujours espoir de voir quelque chose de
nouveau dans le futur grâce à des accélérateurs de particules ?
MW: J'aurais tendance à dire qu'il y a deux réponses possibles. En ce qui concerne la matière noire, il se pourrait qu'elle ne
se couple simplement pas très fortement aux quarks, et si c'est le cas nous ne la détecterons jamais directement et nous ne
la verrons jamais au LHC. Il se pourrait aussi, de façon plus optimiste, que le couplage au quark n'est pas si faible et que
nous n'avons simplement pas encore atteint les performances nécessaires. Si on regarde les limites génériques sur la matière
noire au LHC, elles sont relativement faibles en réalité, en particulier si sa masse était de l'ordre de 500 ou 600 GeV on
ne l'aurait pas encore vue. Dans le cadre de la supersymétrie, il n'y a en réalité aucune limite sur la masse des particules
fixée par la combinaison de toutes les recherches menées, et c'est évidemment quelque chose que nous essayons de quantifier
en détail avec GAMBIT. Dans tous les cas je ne suis pas du tout inquiet que l'absence de découverte signifierait qu'il n'y
a rien à trouver. Je suis en réalité plutôt optimiste et ne serais pas surpris que l'on trouve quelque chose de nouveau au
LHC d'ici un ou deux ans.
LG: Quelle expérience à venir vous excite le plus ?
MW: Je dirais que je suis plutôt excité par CTA, parce qu'en termes de matière noire, la seule façon de trancher sur la question
de savoir si la matière noire est bien un WIMP ou non est de rechercher des signes de détection directe et de telles signatures
pourraient se trouver dans de nombreux états finaux dans CTA. Donc, je pense que cela va apporter plein de bonnes choses dans
les prochaines années. Il y a de nombreuses expériences de détection directe qui vont devenir très sensibles. Il y a aussi
des choses totalement déconnectées du LHC telles que ce que peuvent apporter l'astronomie des ondes gravitationnelles ou des
neutrinos dans la prochaine dizaine d'années, qui sont deux nouveaux domaines de la science expérimentale qui viennent de
débuter, et les découvertes d'aujourd'hui seront les méthodes de demain, qui nous permettront de faire des choses extraordinaires
en physique.
LG: Pourtant nombreux sont ceux qui sont inquiets depuis la déception causée par l'absence de confirmation de l'excès à 750 GeV,
alors que je pense que cette année (2016) a été excellente pour la physique en général, avec les deux premières annonces de
détection d'ondes gravitationnelle et les résultats prometteurs sur la physique des neutrinos.
MW: Je pense que même l'histoire de l'excès diphoton a été une superbe expérience parce qu'elle a fait éclore beaucoup d'idées
auxquelles on ne pensait pas avant. Donc tu sais évidemment que j'ai commencé à travailler dessus et que c'est ainsi que nous
nous sommes rencontrés à Paris et j'étais impliqué dans toutes sortes de calculs d'interférences dans le but d'améliorer les
recherches de résonances d'une façon qui aurait vraiment dû être faite des années auparavant pour qui souhaitait vraiment
trouver des choses, il est clair que les formes que l'on recherchait pouvaient être complètement différentes, et il nous faut
donc de nouvelles façons de gérer cet aspect pour généraliser les recherches. Par ailleurs j'ai toujours dit que pour moi
c'est la première année du LHC, cela semble très étrange après la découverte du boson de Higgs il y a quatre ans, mais si
on regarde le cahier des charges d'ATLAS, il est écrit que le LHC devait délivrer 30 fb−1 de données sa première année
à une énergie de centre de masse de 14 TeV, et nous ne sommes pas tout à fait à cette énergie mais nous sommes tous proches,
et c'est aussi la première année durant laquelle nous allons enregistrer autant de données. Donc pour moi c'est le vrai LHC
que nous voyons enfin cette année. Nous avons eu jusque-là en quelque sorte une "moitié" de LHC et il pourrait y avoir toute
sorte de choses qui se cachent dans les données déjà collectées. En premier nous regardons les recherches rapides qu'on peut
faire a priori mais par la suite nous serons plus malins et nous analyserons beaucoup plus efficacement les nouvelles données
qui seront prises dans les prochaines années : il est tout à fait acceptable de ne rien avoir vu aujourd'hui, il pourrait
y avoir beaucoup de choses que nous avons ratées.
LG: C'est quelque chose qui m'a beaucoup surpris en travaillant pour ATLAS, à savoir le fait qu'autant de gens et de temps soit
nécessaires à une analyse spécifique telle que la recherche diphoton, et il me semble qu'ainsi on manque une partie du potentiel
de découverte avec toutes ces données et seulement quelques analyses parce qu'elles sont si difficiles à mettre en place.
MW: Oui elles le sont, il y a une immense quantité de travail derrière chacun d'entre-elles et il y a aussi des analyses qui n’impliquent
que deux personnes, j'en ai ainsi réalisé une avec un collaborateur par exemple pour l'analyse SUSY, mais cela nécessite 18
mois d'entretiens, et c'est vrai, il n'y a pas d'astuce, et si on réalise la complexité de ce qui a été fait pour comprendre
les résultats du canal diphoton, et ce n'est pas terminé, c'est loin d'être suffisant, et oui je ne sais pas comment tu le
ressens mais c'était un privilège pour moi de voir parmi les plus grands esprits du monde travaillant ensemble sur ces problèmes
et il n'y avait aucun ego en jeu ou quoi que ce soit d'autre, c'était juste de la science sous sa forme la plus pure, et fantastique
d'y assister ! Donc oui je pense, d'autant plus en ce qui concerne la supersymétrie, il nous faut tellement optimiser les
recherches pour espérer voir quelque chose et en faisait cela, évidemment si nous faisons les bons choix d'optimisation c'est
très bien, mais dans le cas contraire on peut vraiment passer à côté de résultats. C'est d'ailleurs quelque chose sur lequel
nous travaillons beaucoup à Adélaïde pour le moment avec de nouvelles techniques qui tentent de généraliser les recherches
de particules supersymétriques de telle sorte à demeurer aussi neutre que possible a priori dans les analyses, et c'est aussi
le rôle de GAMBIT, à savoir répondre à la question "pouvons-nous prendre tout ce que nous avons appris jusqu'à maintenant
et concentrer nos efforts sur ce qui en demande désormais le plus"
LG: La supersymétrie était vue comme l'un des meilleurs candidats pour les WIMP et de la nouvelle physique en général, potentiellement
à la portée d'expériences futures, y croyez-vous beaucoup ?
MW: En réalité je suis toujours resté neutre à propos de l'existence de la supersymétrie, je veux dire, comme beaucoup d'étudiants
lors de ma thèse on m'a dit de travailler sur la supersymétrie et je l'ai fait, j'étais curieux à propos de la physique au-delà
du modèle standard et c'était une bonne option, qui par ailleurs suscite beaucoup d'attention, de telle sorte qu'on peut ce
faisant produire un travail remarqué, mais je n'ai jamais vraiment éprouvé de croyance en son existence ou le contraire ;
je pense simplement, que si on regarde aux arguments théoriques en faveur de la supersymétrie, alors on constate qu'ils sont
très très forts. Et ce n'est pas simplement le problème de la hiérarchie et pourquoi la masse du Higgs est si inférieure à
l'échelle de Planck s'il n'y a pas de physique entre les deux échelles - la supersymétrie résout ce problème - mais pour
moi l'argument le plus convaincant est le fait que si l'on prend le groupe de Poincarré,qui est une sorte de groupe basé sur
des symétries qu'on semble observer dans la nature, alors la seule symétrie de ce type manquante est la supersymétrie, et
il semble étrange d'observer toutes les autres mais pas celle-ci en particulier, cela m'a toujours étonnant et est particulièrement
intriguant. Évidemment on ne connaît pas l'échelle à laquelle la supersymétrie est brisée et cela pourrait être n'importe
où et c'est pourquoi on n'est pas certains de devoir s'attendre à voir quelque chose au LHC, et je pense que tous les arguments
à propos d'ajustement fin sont intéressants, mais sans plus. C'est tout à fait possible que la supersymétrie soit brisée à
une énergie très élevée et qu'en conséquence on n'en voit pas la trace au LHC. Je pense quoi qu'il en soit qu'il est intéressant
de travailler dessus, parce qu'on pourrait très bien avoir manqué des super-partenaires dans les données même celles à 8 TeV.
J'ai donné une conférence à un programme au sujet de SUSY cette année et j'ai impressionné la classe en soulignant ce fait,
en montrant les limites et les trous dans ces limites, et qu'il n'y a en fait aucune limite définitive sur la plupart des
super-partenaires au LHC ; au moins pour les squarks, la plus forte limite est probablement de quelques centaines de GeV,
mais elle n'est pas complètement convaincante, parce qu'elle dépend de certains paramètres. Et donc, il se pourrait très bien
qu'il y ait bien des super-partenaires que nous n'avons pas encore vus pour une raison ou une autre, et nous devrions les
chercher très méticuleusement, et bien sûr augmenter l'énergie de collision et donc les sections efficaces de production est
exactement ce dont nous avons besoin pour cela.
En ce qui concerne des références à propos de la supersymétrie que je recommanderais, je me souviens avoir lu un livre scientifique
assez populaire de Gordon Kane, il y a quelques années, qui est très bien si l'on recherche une approche douce sans trop de
calculs. Il y en a aussi un autre qui est sorti pour ceux qui sont déjà à l'aise avec les calculs impliquant des spineurs
ou d'autres aspects du modèle standard, je crois qu'il s'appelle "super-symmetry demystified", je pense que l'une des raisons
pour lesquelles il est très bien est parce qu'il est peu cher, et il part du modèle standard pour aboutir à la supersymétrie
en montrant comment construire les champs supersymétriques et manipuler les symboles introduits. C'est donc un très bon livre
pour les étudiants de master qui souhaitent rentrer dans les calculs. Il y a aussi un très bon livre de Baer et Tata, "Weak
scale super-symmetry", et c'est une très bonne référence pour ce qui est des calculs.
LG: Pensez-vous que l'on gagnerait à concentrer nos efforts sur un accélérateur linéaire d'électrons-positrons dans le futur,
ou bien que le bénéfice serait faible énergie privilégiée à laquelle opérer ?
MW: Oui, tu sais probablement que la grosse différence [avec les accélérateurs de protons] est que bien sûr dans ce cas on collisionnerait
des particules fondamentales à une énergie de fonctionnement donnée ce qui fixe l'énergie de centre de masse et bien sûr connaître
l'énergie de centre de masse aide énormément dans l'exploitation des mesures cinématiques. C'est également un environnement
beaucoup plus propre parce qu'il n'y a pas autant d'événements secondaires simultanément aux événements intéressants, alors
qu'au LHC bien sûr des morceaux de protons [partons, i.e. des gluons ou des quarks] interagissent avec d'autres morceaux et
c'est souvent complexe et on ne connaît alors pas exactement l'énergie de centre de masse puisqu’elle dépend des [partons]
qui ont interagi. De cette façon on sonde toutes les énergies à la fois ce qui est très bien pour des découvertes, mais "zoomer"
sur des choses qu'on souhaite mesurer plus précisément est alors très difficile. Donc, je pense que l'argument pour des accélérateurs
linéaires aujourd'hui est d'effectuer des mesures précises du boson de Higgs et de son couplage avec les autres particules
en espérant diminuer suffisamment les barres d'erreurs pour déceler la présence de nouvelle physique qui prendraient leur
origine dans des boucles, c'est davantage la philosophie de telles expériences par exemple. Bien sûr il est très vraisemblable
de diminuer les barres d'erreurs tout en ayant toujours des résultats compatibles avec le modèle standard, mais il y a toujours
potentiellement de la nouvelle physique à une échelle d'énergie supérieure que l'on n'a toujours pas vue. Donc, pour le moment,
en l'absence de découverte directe au LHC, cela peut-être difficile d'être très excité par ce genre d'expériences, mais j'ai
toujours espoir de voir des traces de quelque chose de nouveau au LHC qui suggéreraient ou chercher ensuite. Je pense cependant
qu'il serait intéressant d'employer des accélérateurs linéaires de coût maîtrisé afin d'explorer plus précisément le secteur
électrofaible quoi qu'il en soit. De la même façon que le LEP en son temps, par exemple. Le LEP nous a donné de très satisfaisantes
mesures de masse des bosons W et Z et de plusieurs détails de ce domaine d'interactions à travers lesquels on pouvait plus
ou moins deviner l'intervalle de masse dans lequel le Higgs devait se trouver avant même de l'avoir découvert.
LG: Le Higgs était en effet bien contraint avant que le LHC ne démarre !
Auriez-vous un livre à recommander à propos de l'usage des statistiques en physique, et plus particulièrement de l'approche
bayésienne ?
MW: [Il y a] deux classiques qui sont souvent utilisés - un livre de Louis Lyons d'abord, "Statistics for Nuclear and particle
physicists", et puis "statistical methods in experimental physics" de Frederik James qui est aussi très bien. Pour les méthodes
Bayésiennes je ne suis pas sûr, j'ai plutôt appris au fur et à mesure de mon travail, et en lisant des papiers, mais "Bayesian
method in Cosmology", semble être un excellent livre, bien que je ne l'aie pas lu. Et bien sûr, il y a "Information Theory"
de Dave MacKay's - un ancien maître de conférences de Cambridge, et tous ceux qui travaillent sur le sujet aujourd'hui et
qui sont passés par Cambridge ont appris de lui, c'est un vrai maître dans son domaine.
LG: Merci. Ce site étant en partie dédié aux étudiants - êtes-vous à la recherche de candidats pour un stage ou une thèse dans
votre université pour travailler sur GAMBIT, ou ATLAS par exemple ?
MW: En effet, nous sommes très certainement toujours intéressés par des masters internationaux et des candidatures de thèse, tout
particulièrement de la part de personnes ayant déjà effectué des recherches ailleurs qui ont abouti à la publication d'un
papier, auquel cas c'est pratiquement la garantie d'obtenir un financement je pense, au moins quand j'ai moi-même candidaté
pour l'Australie. En termes de stages nous n'avons pas directement d'argent pour cela mais nous sommes très heureux d'accueillir
des physiciens s'ils sont financés par leur département, parce que c'est aussi une tâche complexe, par exemple en ce qui concerne
les liens avec la France il semble qu'il existe toutes sortes de financements que l'on peut réclamer afin de faire venir des
gens pour les étudiants notamment. Donc, si quelqu'un est intéressé, il suffit de me le faire savoir, et je verrai ce que
l'on peut faire, on peut toujours trouver un moyen ensemble pour payer le voyage. Le problème avec l'Australie est évidemment
que le billet d'avion est très cher, mais c'est très beau et il fait chaud, et on peut voir des kangourous !
LG: Merci beaucoup !