• 1912 : Vesto M. Slipher mesure la vitesse de la galaxie d'Andromède par rapport à la Voie Lactée grâce au red-shift
  • 1917 : V. Slipher montre que la plupart des galaxies s'éloignent de nous

Découverte de l'éloignement des galaxies

En 1912, Vesto Slipher mesure la vitesse de la galaxie Andromède par rapport à nous. Pour cela, il utilise la spectroscopie : en étudiant le spectre d'Andromède, il observe que certaines raies d'émission associées à des atomes bien connus sont légèrement déplacées. C'est le cas par exemple de la raie $H\alpha$ qui correspond à une transition électronique particulière dans l'atome d'hydrogène, qui émet à une longueur d'onde de 656,3 nm mais qui est observée à une longeur d'onde légèrement inférieure (un décalage d'un millième en valeur relative !). V. Slipher pense que cet écart est dû à l'effet Doppler : une onde émise par une source en mouvement est perçue à une longueur d'onde différente de la longueur d'onde d'émission. Il connait aussi la relation entre la vitesse radiale d'éloignement de la source et la différence de longueur d'onde : \begin{equation} v_{radiale} = \dfrac{\lambda_{rec} - \lambda_0}{\lambda_0} c \end{equation} Pour Andromède, il trouve une valeur d'environ -300 km/s ! Le signe moins indique qu'elle se rapproche de nous. Cette valeur est un peu surprenante : elle est un ordre de grandeur supérieur à la vitesse typique des étoiles et des nébuleuses planétaires dont on avait mesuré les spectres. Cela a une conséquence importante, puisque cette vitesse exclut que les galaxies soient fortement liées gravitationnellement à la nôtre. On comprend alors à ce moment que cela favorise l'hypothèse selon laquelle ces objets sont relativement indépendants et de même nature que la Voie Lactée. Il n'était en effet pas exclu à l'époque que ces galaxies qu'on appelait alors "spirales nébuleuses" ne fassent partie de la Voie Lactée.

Slipher continue ses observations sur les galaxies. En 1917, il a observé le spectre de 25 d'entre elles. Le résultat est étonnant : seules 4 parmi les 25 se rapprochent de nous. Toutes les autres s'éloignent ! Puisque la plupart des galaxies s'éloignent, les raies lumineuses (donc entre le rouge et le bleu) qu'elles émettent sont décalées vers des longueurs d'ondes plus grandes c'est-à-dire vers le rouge : on parle de décalage vers le rouge ou encore de redshift. Slipher trouve des vitesses dépassant 1000 km/s : il est clair que ces "spirales nébuleuses" sont des objets indépendants de notre galaxie, la Voie Lactée.

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Transformation de Lorentz

La transformation de Lorentz est la transformation qui relie les coordonnées d'un évènements dans deux référentiels inertiels en mouvement rectiligne uniforme l'un par rapport à l'autre dans le cadre de la relativité restreinte. Elle découle naturellement de l'hypothèse selon laquelle un corps se déplaçant à la vitesse de la lumière $c$ dans un tel référentiel doit se déplacer à cette vitesse dans tous ces référentiels.

On se donne deux référentiels $\mathcal{R}$ et $\mathcal{R}'$ partageant la même origine à $t=0$, de mêmes axes, et tels que $\mathcal{R}'$ s'éloigne de $\mathcal{R}$ dans la direction $x$ à vitesse constante $v$. Si $(t,x,y,z)$ sont les coordonnées d'un évènement $A$ dans $\mathcal{R}$, et $(t',x',y',z')$ ses coordonnées dans $\mathcal{R}'$, alors : \begin{equation}\left\{\begin{matrix} ct' & = & \gamma (ct-\beta x)\\ x' & = & \gamma (x-\beta ct)\\ y' & = & y\\ z' & = & z \end{matrix}\right.\end{equation} Où $\gamma = \dfrac{1}{\sqrt{1-v^2/c^2}}$ est le facteur de Lorentz et $\beta = v/c$ le nombre de Lorentz.

La notion de transformation de Lorentz se généralise à d'autres quantités que les coordonnées : on appelle Quadrivecteur tout vecteur dont les composantes sont changées par passage d'un référentiel inertiel à un autre selon la transformation de Lorentz. C'est le cas par exemple des quadrivecteurs vitesses et accélérations $dx^\mu/ds$ et $d^2x^\mu/ds^2$, du quadrivecteur énergie-impulsion $p^\mu = (E/c, -\vec{p})$, ou encore du quadrivecteur potentiel $A^\mu = (\phi/c, -\vec{A})$.

La transformation de Lorentz laisse invariante la pseudo-norme d'un quadrivecteur. C'est par exemple le cas de $dx_\mu dx^\mu = ds^2 = c^2 dt^2 - dx^2 - dy^2 - dz^2$, l'intervalle infinitésimal d'espace temps. On peut construire d'autres invariants comme le produit scalaire de deux 4-vecteur $A_\mu B^\mu = A^t B^t - A^x B^x - A^y B^y - A^z B^z$.

La loi de transformation relativiste des vitesses se déduit directement de cette transformation. On suppose, sans perdre de généralité, la même définition des référentiels $\mathcal{R}$ et $\mathcal{R}'$ que celle précédemment donnée; on suppose de plus qu'un corps se déplace à la vitesse $\vec{u} = (u_x,u_y,u_z)$ dans $\mathcal{R}$ et on cherche sa vitesse $\vec{u}'$ dans $\mathcal{R}'$. On remarque que $u_i = dx_i/dt$ et $u_i' = dx_i'/dt'$. De là : \begin{equation}\left\{\begin{matrix} \dfrac{dx'}{dt'} & = & \dfrac{c\gamma (dx-\beta c dt)}{\gamma(c dt-\beta dx)} = \dfrac{c(u_x dt-\beta c dt)}{(c dt-\beta u_x dt)}\\ \dfrac{dy'}{dt'} & = & \dfrac{c dy}{(c dt-\beta dx)} = \dfrac{c u_y dt}{(c dt-\beta u_x dt)}\\ \dfrac{dz'}{dt'} & = & \dfrac{c dz}{(c dt-\beta dx)} = \dfrac{c u_z dt}{(c dt-\beta u_x dt)}\\ \end{matrix}\right.\end{equation} Ce qui donne : \begin{equation}\left\{\begin{matrix} u_x' & = & \dfrac{u_x-v}{1-v u_x/c^2}\\ u_y' & = & \dfrac{u_y}{\gamma (1-v u_x/ c^2 )}\\ u_z' & = & \dfrac{u_z}{\gamma (1-v u_x/ c^2 )}\\ \end{matrix}\right.\end{equation}